LAM Wifredo
Peintre cubain né à Sagua la Grande, (Cuba) né en 1902, décédé à Paris en 1982.
Biographie
Peintre, initiateur d’une peinture métissée alliant modernisme occidental et symboles africains et caribéens créant ainsi un langage singulier et contemporain. Proche de Picasso, des surréalistes qui le reconnaissent comme l’un des leurs, il côtoiera également les Imaginistes, Phases, CoBrA. « Lam, c’est aussi l’âme de ce temps dans son combat pour la justice, pour la libération des réalités longtemps opprimée. » Lam poursuit le même combat que le poète martiniquais Aimé Césaire, « peindre le drame de son pays, la cause et l’esprit des Noirs ». Il a inventé un langage propre, unique et original, pour « défendre la dignité de la vie. »
Le travail de Wifredo Lam se trouve dans ses origines métisses. L’artiste s’inspire notamment des Africains qui ont apporté à Cuba « leur culture primitive, leur religion magique, et son côté mystique en correspondance étroite avec la nature. »
Wilfredo Lam se forme aux Beaux-Arts de La Havane de 1918 à 1923, année où il quitte Cuba pour l’Espagne. Il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts de Madrid où il travaille dans l’atelier du peintre Fernando Alvarez de Sotomayor. La première exposition solo de Wifredo Lam se déroule en 1928. En 1929, il épouse Eva Piris dont il a un fils, Wifredo Victor, l’année suivante. Mais en 1931 sa femme et son fils meurent de la tuberculose.
Pendant la guerre civile espagnole, Wifredo Lam combat dans les rangs des républicains. Il réalise notamment des affiches et participe à la défense de Madrid. Il est obligé de se réfugier en France en 1938 et y rencontre Pablo Picasso qui le met en contact avec le milieu artistique parisien et l’introduit auprès de ses amis, notamment Henri Matisse, Fernand Léger, Joan Miro, etc.
En 1939, Lam fait la connaissance de Benjamin Peret ; il rejoint André Breton et le mouvement surréaliste. Il peint, dessine et grave des mondes imaginaires et baroques. Lam travaille souvent par séries.
En compagnie d’un groupe d’artistes surréalistes, il effectue en 1941 un voyage dans son pays natal à la redécouverte de ses origines. L’artiste donne naissance à des formes humaines ou animales qu’il introduit dans des environnements exubérants, tentant ainsi de restituer la force originelle des mythes et des rites antillais. Il restera à Cuba jusqu’en 1952. Le 17 novembre 1942, sa première exposition monographique a lieu à la galerie de Pierre Matisse à New York.
Source : Galerie Moreeuw
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œuvre
Croiseur noir I. - N°77/125
Gravure [28,2 x 38 cm]
Cote : 90 LAM
en savoir plus
Du 30 septembre 2015 au 15 février 2016 En 2015, le Centre Pompidou consacre, pour la première fois, une rétrospective à l’œuvre de Wifredo Lam, à travers un parcours de près de trois cents œuvres – peintures, dessins, gravures, céramiques – enrichi d’archives, de documents et de photographies témoins d'une vie engagée dans un siècle bouleversé.